Le marché féminin du prêt-à-porter
Après deux ans de récession dans le secteur du prêt-à-porter féminin, le marché a retrouvé une stabilité permettant aujourd’hui un optimisme mesuré de la profession. A travers son bilan économique, la Fédération Française du Prêt-à-porter Féminin nous a livré les chiffres et tendances essentiels de l’année écoulée.
A l’occasion de son bilan économique 2010, la Fédération Française du Prêt-à-porter Féminin a évoqué une année révélant des « signaux encourageants de reprise », bien qu’il soit encore difficile de se prononcer favorablement concernant les secteurs français et sud européen de l’habillement. Sur ce plan, les résultats en matière de consommation vestimentaire selon les pays de la zone Euro sont disparates : notamment boosté par la dévaluation de la livre sterling, le Royaume-Uni enregistre ainsi des dépenses en hausse (+3 %), tout comme l’Allemagne (+3) qui rebondit enfin.
En difficulté, l’Italie et l’Espagne accusent une baisse de 2%, quand les dépenses en France se stabilisent après deux années de forte baisse (-0,2 %). La France, 4e pôle de consommation en Europe avec 16 % des dépenses, voit ses achats de prêt-à-porter féminin s’élever à près de 11,6 milliards d’euros en 2010. Pour la 1e fois depuis 4 ans, les ventes en volume régressent : une tendance laissant entrevoir un nouveau modèle de consommation de mode féminine, plus rationnel.
Avec 33,5% des sommes dépensées (+0,8 %), les chaînes spécialisées tirent une nouvelle fois leur épingle du jeu, à l’instar des grandes enseignes internationales (Zara, H&M, Uniqlo) dont la progression a surtout reposé sur l’ouverture de nouveaux magasins et le développement des ventes en ligne. En souffrance, le commerce de détail (soit 18,9 % de CA en 2010) a lui cédé 1,1 point de part de marché, tandis que les grands magasins (5,7 % des dépenses) ont retrouvé leur souffle avec un gain de 0,4 point de PDM, boostés par le parti pris d’une