Le mariage précoce
Certains sont contraints au mariage extrêmement tôt. D’autres sont simplement trop jeunes pour prendre en connaissance de cause une décision concernant leur partenaire ou les implications du mariage même. Il se peut qu’ils aient donné ce qui est passé pour un consentement aux yeux de la coutume ou de la loi, mais en réalité le consentement à cette union contraignante a été prononcé par d’autres en leur nom. On considère qu’une fois mariée une fille est une femme, même si elle n’a que 12 ans. De même, lorsqu’un garçon se marie, c’est alors un homme qui doit abandonner les enfantillages. Bien que l’âge du mariage soit généralement en hausse, le mariage précoce – le mariage d’enfants ou d’adolescents âgés de moins de 18 ans – est encore largement pratiqué.
Le mariage précoce revêt de nombreuses formes et relève de divers facteurs, mais un de ses aspects est primordial. Qu’il concerne les filles ou les garçons, le mariage précoce est une violation des droits humains. Le droit à consentir librement et pleinement au mariage est reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) de 1948 et dans de nombreux instruments successifs de droits humains – consentement qui ne peut être ‘libre et plein’ si un partenaire au moins est très immature. Que ce soit pour les garçons ou pour les filles, le mariage précoce a de profonds effets sur le plan physique, intellectuel, psychologique et émotionnel, et met fin aux possibilités d’éducation et de croissance individuelles. Pour les filles, de plus, il est