XXè poème du premier chapitre (spleen et idéal) de l'œuvre "les fleurs du mal" de Charles Baudeaires, "Le masque" s'égrène sur 36 vers regroupés en 6strophes d'inégales longueurs. Pour autant, les rimes ne manquent guère, elles sont même omniprésentes. Sur le fond, ce poème et même les autres du chapitres mériteraient de le voir (le chapitre) intitulé Idéal et Spleen. Ici, c'est d'abord la femme idéalisée, la femme physique, la femme à la beauté parfaite, à travers une sculpture florentine elle-même parfaire, comme savaient le faire si bien les grands noms comme Léonard de Vinci ou les grands maîtres de la Renaissance. Ensuite viens en opposition, sans crier gare, une autre image, une monstruosité, un cancer, une face insoupçonnée, lugubre même qui révèle que la première n'était qu'un mensonge, un masque pour cacher le vrai visage de la femme. La femme au double visage, la femme bicéphale, celle qui après vous avoir appâté, vous emprisonne dans ses serres acérés d'oiseaux de proie et vous ronge, vous détruit, inexorablement, lentement mais surement. Voilà un peu ce que veut nous montrer ou nous montre Baudelaire dont la vie semble s'étaler au fil des poèmes, de ses poèmes. Nous continuons cependant de nous interroger sur le degré de douleur qu'a pu endurer cet homme pour arriver à l'exprimer de façon aussi pathétique, sous une forme poétique qui suscite une admiration réelle.
La statue allégorique dans le goût de la Renaissance ne pouvait pas mieux tomber pour servir de support à la description idéalisée de la femme. Aphrodite, psyché ranimée par le baiser de l'amour, Vénus de Praxitête pour ne citer que celles-là sont bien des représentations idéales de la femme; la femme à la beauté parfaite, la femme objet de nos envies, de nos rêves, de nos désirs inavoué ou avoué, la femme envoutante, la femme enivrante comme les effluves d'une boisson fortement alcoolisée, la femme sublime. C'est donc cette femme-là qu'essai de nous faire voir et comprendre Charles