Lorsque Nicolas pénétra dans la pièce en ce début d’après midi, il ne s'attendait pas à apercevoir une telle scène. La Marie-Clémence était là, étendu de tout son long. Elle paraissait si calme, si paisible qu'elle en était ravissante. Après une journée si agitée, ce repos était bien mérité. Sans arrêter de l'observer, il choisit de nettoyer autour d'elle en évitant la moindre rumeur pour ne pas la déranger. Il commença par ramasser les draps autour d'elle. Seigneur qu'elle était belle, son souffle presque éteint. Dans un élan de tendresse envers sa belle,il décida de la caresser. Quelle surprise lui fit le froid qui émanait de ce corps, il était presque glacé. Son geste d'amour fut soudainement stoppé par une pensée horrible . « Non ! C'est totalement impossible ! » Sa sublime, sa chérie, celle qui avait presque tout partagé avec lui, ne pouvait être malade. Pas aujourd'hui, pas maintenant. Mais son souffle n’était déjà plus là et il en déduisit que c’était la fin. Il ne se souvint pas de la suite de son après-midi. Sa mémoire ne reparue que sur ces mots : « On s'offre un coup Nico ?. Il détestait quand on l’appelle de cette façon et Jean le savait parfaitement. - C'est pas de refus. La journée a été plutôt difficile. » Ils s’installèrent dans le salon et burent un verre et ont bu un petit verre, puis deux puis trois facilitant ainsi une discussion des plus banales : la crise, la météo absolument désastreuse ces dernières semaines, et tout ces sujets qu'on peut entendre aux comptoirs des bars d'habitués. Puis de longues secondes de silence s’installèrent durant lesquelles on pu percevoir l'envie de Jean d'amorcer un sujet plus épineux mais sans savoir comment amorcer la conversation. L'invité finit par se lancer maladroitement : « Elle a bien profité la Marie-Clémence la dernière fois dans les champs. Le grand air lui fait du bien. - Pour peu que l'air lui fasse du bien ! - C'est qu'elle est belle... » Le regard de Jean se perdit alors au plus profond de ses