Le microcrédit
En 1983, faisant le constat qu’un des ressorts de la pauvreté est l’immobilisme contraint par l’impossibilité d’accéder à des capitaux, le professeur M. Yunnus crée la Grameen Bank.
En 2006, il reçoit le prix Nobel de la paix pour son apport à la microfinance.
Le microcrédit nait au Sud pour permettre aux exclus du système bancaire classique, à des populations peu solvables ayant des projets, d’accéder à des financements qui cherchent à croiser performances financière et sociale.
Le microcrédit s’est ensuite étendu du au Nord comme en témoigne la création de l’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique) en 1989, qui a lancé le microcrédit en France.
En France, existent les microcrédits personnel ou professionnel largement financés par le Fonds de cohésion sociale.
Le microcrédit dans le monde en 2009, c’est 154 millions de clients et 30 milliards d’encours dont 80% de femmes chez les plus pauvres.
En France, c’est près de 20000 crédits personnels et professionnels, ce qui reste mineur en proportion du nombre de ménages endettés (un sur deux) et de micro-entreprises.
Les taux d’intérêt pratiqués sont bien plus élevés que pour des crédits classiques. De plus, le microcrédit personnel est proche du crédit à la consommation. D’ailleurs, Le passage de l’exclusion bancaire au surendettement pose problème.
Pourtant, les effets positifs du microcrédit sont nombreux. C’est d’abord un outil efficace de lutte contre la pauvreté et l’exclusion qui permet aux bénéficiaires des pays en développement de s’émanciper.
Dès lors, la phase mondiale récente d’emballement qu’a connu le microcrédit et qui a engendré une multiplication incontrôlée des structures nécessite une réflexion en termes de régulation et d’assainissement afin de pérenniser le