Le minimalisme en architecture
A la recherche d’une objectivité formelle et impersonnelle, Steve REICH parle de l’idée de musique minimaliste (Music as a gradual process, 1968). Sans début, la situation semble être dans un présent permanent. L’art des années 70 pose la question de l’arbitrage opéré par l’artiste sur sa propre œuvre. De nombreuses oeuvres tentent de produire l’indétermination.
Cet aspect irréel contraste avec l’effet dégagé du volume. Cette maison d’art rejette à l’extérieur les fonctions secondaires.
En réalité cette simplicité formelle n’est qu’apparente.
Les salles se présentent comme des espaces neutres. La performance constructive produit un espace muséal peu reposant. Il y a une sollicitation permanente de l’observateur qui se retrouve en interaction avec cette réalité neutre, presque absolue qui lui demande de réagir.
En opposition à l’expressionisme abstrait, plusieurs artistes prônent le refus de tout lyrisme et de toute figuration. Des propositions géométriques sont présentées comme des structures primaires.
Si le minimalisme s’oppose au mythe formaliste du modernisme, il célèbre toutefois l’idéal constructiviste de l’abstraction. C’est le refus de toute illusion, de toute subjectivité.
Quelques traits de caractères se définissent d’emblée :
• Quête d’un absolu ; d’ascèse, usage basique des formes élémentaires, neutralité, immatérialité.
L’enchaînement de la même forme dans des séquences répétées interdit au spectateur toute réaction sentimentale.
L’observateur n’est plus devant l’œuvre, il est coprésent dans l’espace : les œuvres sont surdimensionnées au point d’inscrire l’observateur dans leur territoire. L’objet peint s’empare peu à peu de l’espace.
Le minimal Art s’invente un vocabulaire d’une pureté originelle quasi puritaine. L’œuvre résulte plus d’un ordonnancement dans une partie définie de l’espace et la mise en place se substitue à la composition.
La forme est indivisible et sa seule présence, immédiatement