Le miroir
Les spéculums, miroirs grands ou petits, outils d'exploration médicales, plus ou moins complexes, plus ou moins invasifs … Je pense les avoir, professionnellement, manipulés sous bien des formes. Ce besoin d'exploration, cette volonté d'analyse, ce souci de savoir avant d'agir, ne reflètent-ils pas finalement un profond sentiment de doute et une certaine fragilité.
De nos jours les franc- maçons se définissent comme "spéculatifs",ce qualificatif ,de par sa racine, laisse entrevoir toute l'importance symbolique dont est revêtu cet outil merveilleux qu'est le miroir, la spéculation étant littéralement l'action de se mettre en miroir.
Dans le cadre de son intégration , le profane se voit confronté une première fois au miroir, dans le cabinet de réflexion, qui en l'occurrence se trouve particulièrement bien nommé. De toute évidence, au vue de l'ambiance créée dans ce cabinet, ce miroir n'est pas placé là pour flatter son ego … mais bien pour l'inviter à ce poser des questions sur lui-même. Il constitue l'outil symbolique indispensable à la connaissance du soi. L'image qu'il renvoie, en dehors de toute interprétation extérieure et dans ce cadre d'isolement, voire de méditation, ne peut être faussée que par son propre regard. Il s'agit d'analyser sans complaisance et sans arrière pensée la pierre brute ,avec ses défauts mais aussi avec ses qualités .Christian JACQ dans son voyage initiatique, interprétant les sculptures de la cathédrale de Metz ,présente l'épreuve du miroir comme un obstacle pour le profane qui tomberait dans une contemplation de lui-même et se