Le misanthrope acte 4 scène 3
Acte IV, Scène 3 (du début jusqu'au vers 1390)
Commentaire
Le Misanthrope est une pièce comique en cinq actes écrite par Molière en 1666. En cette année, Louis XIV règne sur la France. Le roi organise une nouvelle vie à la cour, une vie en apparence plus parfaite et change la définition d’Honnête Homme. Dans la première moitié du XVIIème siècle, la définition d’Honnête Homme est associée à celle du héros, c’est-à-dire un homme courageux, droit et qui cherche à maîtriser ses instincts ; alors que l’Honnête Homme de la deuxième moitié du XVIIème siècle se définit par une personne qui maîtrise l’art de plaire, favorisant l’amour propre et donc l’individualisme. Alceste est lui resté aux idées du début du siècle, contrairement à Célimène, un contraste qui va les opposer.
A la scène 3 de l’acte IV, Alceste reproche à Célimène son infidélité, lui apportant un témoin de ce qu’il avance. Nous allons d’abord observer le comportement des deux personnages, soit la colère d’Alceste puis la stratégie que Célimène va adopter face au comportement de ce dernier. Enfin nous exposerons les deux genres théâtraux présents dans cette scène ; opposés, le tragique et le comique sont aussi, ici, complémentaires.
La colère d'Alceste
Alceste vient voir Célimène pour lui apporter la preuve de son infidélité au travers d'un billet (« Ce billet découvert suffit pour vous confondre,/ Et, contre ce témoin, on n'a rien à répondre ») qu'elle aurait écrit à Oronte.
Alceste s'est fait trompé (« déloyauté » ; « le dépit de me voir outragé » ; « une trahison » ; « une perfidie ») et l'assimile à sa vision de la nature humaine qu'il dit trompeuse et hypocrite.
Le nombre de vers dit par Alceste est beaucoup plus important que celui de Célimène (une longue tirade du vers 1286 au vers 1314) car ce premier parle énormément dans l'emportement de ces excès colériques suite à la traîtrise dont il pense être victime, et surtout à travers son rôle d'accusateur.
Alceste est très