Le mode de scrutin un enjeu politique fondamental
Lorsqu'il est à deux tours, le scrutin majoritaire ouvre un peu plus le jeu politique mais aboutit aussi à une structure bipartite, sous la forme de deux grandes coalitions composées de différentes formations qui mesurent leur poids respectif au 1er tour avant de se regrouper au 2e tour. Les élections législatives ou cantonales, en France, relèvent de ce système. Les avantages du scrutin majoritaire sont qu'il produit généralement des majorités nettes et stables, dont les programmes de gouvernement sont assez homogènes. L'alternance entre les deux grands partis (ou coalitions) a l'avantage de reposer sur la transparence des choix des électeurs et non sur des tractations entre les appareils politiques.
La critique qu'on peut lui adresser est qu'il empêche les petites formations politiques d'accéder à la représentation, et donc à la visibilité, ou de n'obtenir qu'un faible nombre de sièges, sans rapport parfois avec la proportion des suffrages obtenus dans les urnes.
Le document 2 illustre ce décalage de représentativité : légèrement vainqueur en voix (avec 29,3 % des voix) aux élections législatives de 2012, le Parti socialiste « empoche » près de la moitié des sièges (48,5 %). L'amplification en sièges de la victoire en voix est considérable. L'UMP profite également de cet effet d'amplification (27,1 % des voix et 33,6 % des