Le monde en l'an mille
Chapitre I : L'Occident[1]
Après la chute de l'Empire Romain d'Occident du fait de ses faiblesses internes (taille démesurée, guerres civiles fréquentes pour le pouvoir, administration sclérosée...) et des invasions barbares du Vème Siècle, des royaumes germaniques, se créent sur ses ruines.
Ainsi dans nos régions, le Royaume Mérovingien s'étend rapidement à toute l'ancienne Gaule en lui redonnant un semblant d'unité du VIème au VIIIème Siècle. Mais suite à la coutume germanique du partage des terres entre les héritiers, ce royaume, créé par Clovis (465-481-511), tomba rapidement en décadence, le pouvoir réel étant aux mains des Maires du Palais (1ers ministres des Mérovingiens).
L'un d'entre eux, Pépin le Bref (715-768) et son fils Charlemagne (742-768-800-814) créèrent alors l'Empire Carolingien qui connu un réel renouveau culturel et administratif.
A. La Fin de l'Empire Carolingien
La même coutume de partage qui fut fatale au royaume mérovingien entraînera la perte de l'Empire créé par Charlemagne.
Ainsi en 843, le Traité de Verdun verra la partition de l'Empire entre ses trois petits-fils : Charles le Chauve (Francie Occidentale, future France), Louis le Germanique (Francie Orientale, future Allemagne) et Lothaire (Francie Médiane). Les deux premiers se disputeront rapidement les dépouilles du troisième. Ces querelles affaiblissent leurs descendants qui ne peuvent faire face aux invasions des IXème et Xème Siècles (Sarrasins, Vikings et Hongrois), ce qui les déconsidère aux yeux de leurs sujets.
B. L'Effondrement de la Puissance Royale et la Naissance de la Féodalité
Face à l'inertie des souverains carolingiens, handicapés de plus par une armée trop lourde pour intervenir rapidement face aux raids des Sarrasins, des Vikings ou des Hongrois ; les Grands Propriétaires locaux vont assurer la défense de leurs terres et des gens qui y vivent. Par la même occasion, ils vont s'arroger