Le mouvement des suffragettes en grande bretagne.
Le Royaume-Uni fut le huitième pays à avoir donné le droit de vote aux femmes, les trois premiers étant la Nouvelle-Zélande (1893), l'Australie (1902) et la Finlande (1906). En effet, cela n'est qu'en 1928 que les femmes obtinrent en Grande Bretagne le droit de vote au même titre que les hommes. C’est au milieu du 19ème siècle qu’apparaissent en Grande-Bretagne les premières revendications féministes pour une ouverture du droit de suffrage, dans une société où règne encore le suffrage censitaire qui est alors exclusivement masculin. Les femmes, en quête d’émancipation et de reconnaissance de l’égalité des sexes, tous domaines confondus, commencent alors des actions collectives dans le but de changer cette conception archaïque du rôle de la femme selon laquelle une femme n’est pas apte à voter, le vote étant une affaire d’hommes. Leur mouvement, appelé dans un premier temps « suffragiste », cherche d’abord à changer l’organisation sociale qui découle de cette conception. Le terme provient du mot suffrage, qui désigne le droit de vote. Cet élan né en 1865 prit une forme militante entre 1903 et sera rebaptisé ironiquement « suffragettes », terme que l’on attribue au journal le Daily Mail. Alors qu’au tournant du siècle, la Grande Bretagne est dirigée par une femme, la reine Victoria, qui règnera sur le trône 63 ans, les femmes n’ont toujours pas accès au droit de vote. Les suffragettes espéraient une véritable révolution en revendiquant le droit d’accéder à la citoyenneté, et ce mouvement, bien que fortement réprimé, s'étendra au-delà des frontières britanniques, créant un véritable changement dans l'accessibilité au droit de vote ainsi que dans la perception du rôle et des capacités des femmes en Europe occidentale. On peut alors se demander quelles sont les singularités du mouvement des suffragettes et en quoi peut-on dire que ce mouvement est à l’origine d’une véritable évolution