le mouvement flq
Au début de la décennie 1960, c’est seulement 7 % des entreprises établies au Québec qui se trouvent sous contrôle francophone. En effet, 47 % appartiennent à des Canadiens-Anglais et les autres 43 % sont aux profits d’investisseurs étrangers. Durant cette décennie, c’est une réorientation totale de l’État qui prend place. Le Québec adopte alors les principes de l’État-providence et fait place à une véritable séparation entre l’Église catholique et l’État. D’une part, sur le plan social, c’est la construction d’une nouvelle identité nationale québécoise qui prend place en délaissant le nationalisme traditionnel canadien-français. D’autre part, sur le plan politique, le gouvernement provincial vit une grande croissance et son interventionnisme accru engendre de nombreuses frictions avec le gouvernement fédéral. Les Québécois revendiquent de plus en plus leurs droits et la question de l’indépendance vit une énorme croissance à travers la province. C’est dans ce contexte que s’inscrit mon objet d’étude qui porte sur les enlèvements de personnalités politiques survenus au Québec en octobre 1970.
Quelles sont les principales causes qui ont poussé le mouvement révolutionnaire Front de Libération du Québec (FLQ) à radicaliser leurs attentats en octobre 1970? La radicalisation des attentats d’octobre 1970 trouve d’une part ses motifs dans des causes politiques à l’égard du blocage des moyens démocratiques comportant l’adoption du règlement anti-manifestation no 3926 ainsi que par un processus électoral entravé par la manipulation du peuple avec le « coup de la Brink’s » et un système électoral faillant. D’autre part, dans des causes sociales ou le FLQ cherchait l’appui du peuple québécois envers leur organisation en quête d’une révolution social.
Dans la première partie, nous allons examiner les causes politiques qui montrent que le Québec, en 1970, ne participe pas dans une démocratie authentique ou même équitable envers toutes les