Antoine AGUER Groupe 4 22 mai 2013 EFREI Culture et Communication « Et si j'étais un écrivain ? » 2013

Le mystère de la salle de bain jaune

Le mystère de la salle de bain jaune. Me voilà déjà seul dans cette grande maison typiquement anglaise de la banlieue de Stafford en Angleterre, décorée avec des éléments aléatoirement choisi venus des quatre coins du monde. Je ne sais que très peu de chose sur mon hôte, qui au bout d'une dizaine de jours a fait ses valises pour une petite virée de deux semaines sur la mer Baltique. C’est une femme d'une soixantaine d'années, ancienne avocate de Birmingham, qui a la particularité non pas de faire des mots croisés ou sodoku en tout genre mais de proposer des séances de spiritisme en tant que médium. Elle m'a fait cette confidence, l'ayant surprise à plusieurs reprises en compagnie de femmes autour d'une table avec des cartes. Et lorsqu’ à chaque fois que je passe la tête dans le salon pour signaler ma présence, ces femmes me donnent l'impression d'avoir vu un fantôme... J'ai tout d'abord cru à des parties de poker entre amies, mais Kate me confie alors qu'il s'agit bien de séances de lecture de carte et qu'elle est capable d'entrer en contact avec les esprits des morts, « I can hear dead people... ». J'entame ainsi la plus longue conversation en anglais du séjour, quelles sont ces voix, d’où viennent elles, que se passe-t- il après la mort? Je suis très intéressé par le sujet, elle m’avoue que ce que l’on nomme enfer est en réalité ce que l’on vit sur terre. C'est dans ce contexte troublant qu'elle me laisse sa maison pour une quinzaine de jours. Très vite s’est installée une routine dans nos vies à Stafford : cours à la fac, séance de sport au leisure center, sans oublier le rendez-vous incontournable du soir au WetherSpoon ; superbe pub, anciennement salle de cinéma. Une grande toile de projection y a été conservée et laissé au dessus du bar. Et c’est à l’appui d’une pinte de Strongbow ou de John Smith qu’on a pu ainsi