Le mystère en philosophie
notion de "mystère" n'est pas propre à la philosophie.Le mystère est forcément une chose dont on n'ignore pas tout ; mais qu'on ne peut pas non plus complètement s'expliquer. Un mystère c'est une réalité qui est le signe d’une autre réalité qu’il m’est impossible de percevoir en personne, de dévoiler et d’expliquer. Il n' y a au fond que trois mystères absolus : celui de la mort, celui de Dieu qu'indique la contemplation de la nature ; et celui d'autrui qu'indique l'expression énigmatique de son visage. « Rencontrer un homme, dit Levinas, c’est être tenu en éveil par une énigme. »Or les rares mystères que nous rencontrons ne cessent de titiller nos esprits, parce qu'ils mettent les principes de la raison en échec. Rien de plus humiliant pour l'arrogante raison humaine que de devoir reconnaître qu'elle ne pourra jamais tout expliquer. Mais c'est ainsi.
Plus on en sait sur le monde, plus le mystère grandit. La science progresse continuellement sur la connaissance de l'ordre des choses, ou le désordre, mais ce n'est pas elle qui nous dit ce qu'est l'être en soi. Cette question ne nous quitte jamais, parfois même nous habite ; avec le progrès scientifique, le champ d'interrogation s'agrandit, et ainsi ce qui prête à mystère s'élargit.
sens ordinaire 1) doctrine ou pratique reservé aux initiés (ex les myster d'Eleusis dans la grece antique 2) le terme désigne souvent en matiere de religion ce qui est incompréhensible, ce qui dépasse les possibilité de la raison plutot en philosophie religieuse (cf pascal) que c'est essentiel (parfois) dans la mesure ou elle marque les bornes de la raison, elle soulignerait la nécessité de la foi
therme opposés: rationalisme, evidence
Ce qu’une religion a de plus caché, ce qui n’est connu que des initiés. Alliette est l'homme le plus heureux de la terre; il ne parle que tarots, cartes, sortilèges, sciences égyptiennes de Thot, mystères isiaques. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)