Le naturalisme
Le naturalisme est un mouvement littéraire de la fin du Second Empire (1870), né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie.
Il s’agit d’une théorie suivant laquelle la littérature doit peindre les humains et la société en s’inspirant des méthodes utilisées dans les sciences naturelles :observation sur le terrain, exactitude, refus de l’interprétation hâtive non fondée. Le romancier vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l’individu et le groupe.
Par exemple, la série des " Rougon-Macquart " illustre le démarche naturaliste qui vise à expliquer les comportements sociaux par l’hérédité.
La littérature se doit donc de dépeindre la nature et ses réalités sans recherche de valorisation esthétique. Le naturalisme renforce ainsi certains caractères du réalisme.
Différence entre Réalisme et Naturalisme
Réalisme et Naturalisme : décrivent le réel à différents degrés.
Réalisme : s'intéresse surtout à la bourgeoisie.
Naturalisme : est guidé par la science et s’intéresse aux classes assez pauvres.
Quelques écrivains naturalistes
- Emile Zola (1840-1902) : principal théoricien de la doctrine naturaliste.
Cf. Préfaces : Thérèse Raquin (1867), L’Assommoir (1877), La Bête humaine (1890), …
- Guy de Maupassant (1850-1893) : Une Vie (1883), Bel-Ami (1885), Mont-Oriol (1887), …
-Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : Les Sœurs Vatard (1879), A vau-l’eau (1882).
Émile Zola (1840-1902), préface de Thérèse Raquin (1867) […] Dans Thérèse Raquin, j’ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J’ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. […] Préface de La Fortune des Rougon (1871) Je