Le nouveau roman
1. Le contexte
a) Le rôle de la littérature étrangère
La littérature étrangère renouvelle ses techniques romanesques et influence les auteurs français :
- Virginia Woolf, auteur anglais, privilégie dans ses romans l’utilisation du monologue intérieur (Mrs Dalloway, 1925 ; Les Vagues, 1931).
- Faulkner, auteur américain, éclate dans ses romans (Sanctuaires, 1931) la structure traditionnelle du récit.
- Dostoïevski, écrivain russe (Crime et Châtiment) et Kafka, auteur tchèque (La Métamorphose, Le Procès) plongent dans le labyrinthe obscur de l’âme humaine.
b) Le contexte socio-culturel
La psychanalyse démontre que l’on ne peut saisir la personne humaine, largement dominée par son inconscient. Le personnage du Nouveau Roman sera en quelque sote le reflet de cette nouvelle approche.
Par ailleurs, l'évolution de la société entraîne une remise en cause du roman bourgeois du XIXe siècle. Il se fait l’écho d’une situation de crise liée à l’après-guerre.
L'influence de Flaubert et de Proust est considérable dans l’évolution du roman : l’un par sa prétention d’écrire « un livre sur rien » ; l’autre par sa volonté de décrire les processus de la mémoire.
2. Les caractéristiques
a) La théorie
Elle s’exprime dans différents ouvrages :
- L’ère du soupçon de Nathalie Sarraute (1956) ;
- Pour un Nouveau Roman de Robbe-Grillet (1963) ;
- Essai sur le roman de Butor (1969).
Elle peut se résumer de manière schématique dans le tableau ci-dessous :
b) La pratique : quelques exemples
- Dans Tropismes, Sarraute s’intéresse aux soubresauts de la conscience, qu’elle essaie de traduire