Le néoréalisme italien, miroir de la deuxième guerre mondiale
Les années du néoréalisme : 1946-1952
1939 : « Un cinéma miroir de la société actuelle »
Terme apparut en Italie à la fin des années 1920.
Critique de cinéma et politiques, sévères à l’égard du cinéma américain et des comédies italiennes, accusé de ne songer qu’au divertissement, appelaient à un nouveau réalisme sans dire en quoi il consistait.
Le gouvernement prétendait montrer un pays en pleine mutation grâce au fascisme.
Pavolini, ministre de la Culture populaire, proclamait : « Nos ambitions vont à un cinéma qui soit le miroir de la société actuelle. Il faut que la vie italienne soit représentée, certes avec ses quelques insuffisances, mais surtout avec le positif qui l’emporte de loin. »
Les jeunes cinéastes réclamaient également une mise en scène du réel qui dévoilerait, derrière la rhétorique officielle, la véritable Italie. « Pas d’acteurs, pas de stars, seulement hommes et des femmes de la vie réelle », exigeait en 1941 Il popolo d’Italia, journal créé par Mussolini.
Derrière un mot, le « réel », s’affrontaient deux visions incompatibles du cinéma et ces attentes confuses, contradictoires, ne pouvaient engendrer que des équivoques.
Le néoréalisme dans l’évolution du cinéma italien
Au début du XXe siècle, le cinéma italien était l’un des plus importants au monde grâce à ses exportations vers l’Europe centrale et les deux Amériques. La première Guerre mondiale ferma les débouchés extérieurs, les films d’Hollywood arrivèrent en masse, la production italienne s’effondra. La construction des studios ultramodernes de Cinecittà près de Rome, l’ouverture d’une école cinéma et surtout, à partir de 1938, l’arrêt des importations, dans le cadre d’une politique d’autarcie, permirent une relance spectaculaire ; avec 120 films, l’Italie était redevenue en 1942 le troisième producteur européen.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Hollywood se réinstallait dans la péninsule et ses films obtenaient un