Rossellini
Le père ayant dû être hospitalisé et répétant constamment qu'il vaudrait mieux pour tous qu'il soit mort, Edmund l’empoisonne en pensant accomplir un acte héroïque. Le professeur, mis au courant, ne veut pas endosser la responsabilité de ce qu'il considère à présent comme un assassinat, un parricide. La séquence que nous avons choisi d’étudier est assez longue et se situe après cet abandon du professeur qui avait été jusque là l’un des rares personnages à valoriser l’enfant. La fin du film nous montre Edmund déambulant dans les rues de Berlin sans but et finissant sa marche en se jetant du haut de l’immeuble éventré, situé en face de chez lui.
Conformément à la pensée rossellinienne, ce film peut-être vu comme la quintessence du néoréalisme puisque selon le cinéaste : "Le néoréalisme consiste à suive un être, avec amour, dans toutes ses découvertes, toutes ses impressions. Il est un être tout petit au-dessous de quelque chose qui le frappera effroyablement au moment précis où il se trouve librement dans le monde, sans s'attendre à quoi que ce soit. Ce qui importe avant tout pour moi, c'est cette attente ; c'est elle qu'il faut développer, la chute devant rester intacte » (D'après Cahiers du Cinéma ; Août-Septembre 1955). Toute fois, cette chute possède une valeur très importante dans ce