Le pain
Francis Ponge nait à Montpellier le 27 mars 1899, de Juliette Saurel et Armand Ponge, issu d’une vieille famille huguenote nîmoise. Amateur d’art et de philosophie, Armand Ponge fait carrière au Comptoir national d’escompte.
En 1900, la famille Ponge s’installe à Avignon, où nait Hélène, sœur de Francis, le 27 septembre. Pendant neuf ans, les Ponge mènent une vie bourgeoise au sein de la bonne société protestante d’Avignon : parcs, villégiatures à la montagne, gouvernantes et précepteurs.
En 1908, il entre en classe de septième au lycée Frédéric-Mistral.
En 1909 Armand Ponge est muté à Caen. Francis est scolarisé au lycée Malherbe jusqu’au baccalauréat. Il est un élève brillant mais dissipé. Les vacances sont partagées entre les plages normandes et la maison paternelle à Nîmes.
En 1913, il voyage en Hollande et en Grande-Bretagne avec son oncle paternel, professeur au lycée Condorcet à Paris. Premiers intérêts pour la politique. En 1914, l’approche de la guerre interrompt ses vacances d’été en Thuringe. Il travaille dans un hôpital militaire caennais à la fin de l’été. Il suit à Paris une manifestation organisée par Barrès. Il entre en classe de rhétorique et découvre le Littré, lit Lucrèce, Horace, Tacite, les symbolistes. C’est une période de dandysme et des premiers poèmes.
En 1915, il obtient la meilleure note de l’académie en philosophie pour une dissertation sur '' L’art de penser par soi-même ''. Il décide de s’engager après la mort d’un cousin au front ; une crise d’appendicite aiguë l’en empêche.
En 1916, il entre en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Il publie son premier sonnet dans la Presqu’île n° 4 (octobre) sous le pseudonyme de Nogères. Il se réclame de Barrès en art comme en politique.
En 1917, il mène en parallèle des études de droit et de philosophie. Il participe aux manifestations patriotiques de la jeunesse barrésienne contre le '' défaitiste Caillaux '' au cours inaugural de Victor Basch en