Le paradigme de columbia
I Les enseignements du modèle de Columbia a. La campagne électorale a peu d’influence sur les électeurs * La campagne exerce des effets très limités sur les attitudes des électeurs dans la mesure où ceux qui suivent les élections sont ceux qui sont les plus politisés et avec les orientations politiques les plus stabilisées. * La communication et le marketing ont peu d’effet puisqu’on a tendance à ne garder que ce qui nous conforte. La socialisation politique est plus déterminante qu’une campagne. b. Les 3 déterminants décisifs de Lazarsfeld * Ce que l’on appelle les « variables sociales lourdes » jouent un rôle déterminant : milieux ouvrier, catholique, etc. Dans les travaux de Lazarsfeld apparaissent rapidement des relations significatives entre certaines propriétés sociales des individus et leurs orientations politiques. * La religion : le protestantisme oriente les votes vers les républicains, le catholicisme en faveur des candidats démocrates * le statut social : plus celui-ci est élevé, plus on vote républicain * la distinction urbain/rural : plus on habite une zone rurale, plus on et républicain. * Ces variables pèsent encore plus lorsqu’elles sont cumulées.
Ainsi, un électeur de religion catholique, de statut social faible, résidant en zone urbaine aura beaucoup de chances de voter démocrate ; un électeur de religion protestante, de statut social élevé, résidant en zone rurale aura beaucoup de chances de voter républicain.
Lazarsfeld résume le déterminisme social en ces termes : « Une personne pense politiquement comme elle est