Le partage des provinces sous auguste
Introduction
Le texte étudié est un extrait d’Histoire romaine, oeuvre de Dion Cassius ( 155/235 ), historien romain, connaisseur du droit de la philosophie. Il entre dans le cursus honorum, la carrière des honneurs et est questeur en 188 puis préteur en 194/195. Il consacre son œuvre aux 973 ans de la vie de Rome, de l’arrivée d’Enée dans le Latium jusqu'à 229 apr. J.-C.. Il regroupe cette partie de l’Histoire en 80 livres mais seuls 25 nous sont parvenus en intégralité ( de 68 av JC/10 ap JC ). Il commence très certainement sa rédaction vers 207. Dion Cassius est un témoin important de son époque et un précieux commentateur des aspects politiques de l’histoire de Rome. Ayant reçu les félicitations par l’empereur pour la rédaction de ses précédents ouvrages ( sur les rêves et présages, guerres civiles ), l’auteur à la suite d’un songe divin est encouragé à écrire. Traduit du grec, le texte nous place au cœur de la décision d’Auguste et du Sénat en ce qui concerne les provinces. Il nous explique le partage géographique puis administratif de celles-ci. -27 av JC est une année charnière pour Auguste ( règne 31/14 av JC ), petit neveu et successeur de César. Auguste est à l’origine d’un nouveau régime, le principat. Il prétend restaurer la république. Après avoir aboli toutes les mesures exceptionnelles prises à l’époque du triumvirat, une séance très importante se tient au Sénat, le 13 janvier dans la curie : l’instauration du partage des provinces de l’Empire romain entre le Sénat et Auguste. Le Sénat décerne dans le cadre de ce partage un impérium sur la plupart des provinces frontalières, les provinces où il y avait des troubles et des légions. De plus, Auguste obtient le titre de prince du Sénat, le premier des sénateurs, le titre d’augustus ( sauveur de la vie des citoyens ), le droit d’exposer des lauriers sur la porte de sa maison et un bouclier d’or où est inscrit «