Le petit prince
La narration se déroule sur un mode simple mais absolument pas simpliste. Une tonalité enfantine se dégage de l'emploi d'un lexique minimaliste, qui donne l'illusion d'un répertoire pour enfant mais où les mots, s'ils sont tous connus, revêtent pour Antoine de Saint-Exupéry une double voire ou une triple identité. Ceci confère différent niveaux de lecture à l'histoire. Les enfants restant dans la signification ordinaire des mots et les adultes y percevant un lyrisme de la meilleure espèce.
Cette narration est segmentée en 27 chapitres de longueurs inégales, qui ont chacun une grande cohérence interne mais qui n'ont pas forcément un grand rapport avec le chapitre directement précédent ou suivant.
Ceci vient du fait que chaque chapitre aborde un thème qui lui est propre. Il se présente presque comme une fable indépendante ayant une valeur symbolique, allégorique ou métaphorique
Le double sens des mots crée comme on en rencontre de nombreux exemples dans la littérature française. Par exemple, le vent devient le sanglot long d'un violon pour Paul Verlaine (chanson d automne) ou encore le cancer du poumon un nénuphar chez Boris Vian.(l ecume des jours) Ici aussi, pour bien comprendre le message, il faut faire sauter le code.
Remplacez " mouton " par " amitié ", " serpent " par " mort "," baobab " par " conflit ", " renard " par " Sagesse ", etc. " fleur " par " Amour " ou " femme " selon les cas, et vous obtiendrez une lecture tout à fait différente, assurément moins poétique mais beaucoup plus porteuse d'un message philosophique à l'adresse des adultes.
chaque sous-partie délivrerait un message particulier
IX. Parfois, malgré l'Amour, les couples d'Amoureux se séparent et s'en retournent errer dans leur solitude s'ils n'ont pas d'ami
On peut y voir l'histoire d'un homme amoureux (sa rose). Elle est un grand mystere pour lui. tout comme ce qui se passe en lui. Alors il part à la rencontre des autres,