Le poids des images sur l’Histoire : des dernières guerres d’ex- Yougoslavie aux récentes révolutions arabes.
SUP DE PUB – PARIS
PROMOTION 2012
SP4 – PRODUCTION / REALISATION
Le poids des images sur l’Histoire : des dernières guerres d’exYougoslavie aux récentes révolutions arabes.
"Les images, qu’elles soient artistiques ou prises-sur-le-vif, qu’elles soient fixes ou
animées, sont-elles des armes qui influencent le cours de l’Histoire, ou ne sont-elles qu’un support d’informations passif sur l’actualité ?"
Mémoire proposé par M. Sacha BODIROGA, sous la direction de M. David BREYSSE.
SUP DE PUB – PARIS
31 Quai de la Seine, 75019 Paris
I)
Introduction
Mon grand-père paternel est né dans la campagne orthodoxe de Yougoslavie (ce qui deviendra plus tard la Serbie) ; ma grand-mère, quant à elle, est issue d’une lignée de bosniaques musulmans et de tziganes nomades. Pendant la guerre de 1992, en raison du fait qu’elle avait épousé un serbe, elle a décidé de changer de prénom : Aïcha (prénom musulman) est donc devenue Katarina (prénom orthodoxe). Ma mère est issue d’une typique famille catholique française; j’insiste sur les origines géographiques et les différences de religion pour qu’on comprenne bien la complexité du mélange de ma famille, qui est comme une transposition de la Yougoslavie. Une Serbie orthodoxe, une Bosnie musulmane et une Croatie catholique : trois régions qui sont entrées en collision et ont fait trembler l’Europe dans les années 1990. Avant ma naissance (1990), mes grands-parents organisaient de nombreux banquets où se retrouvaient, autour d’une même longue tablée, des croates, des serbes, des macédoniens, un slovène, un couple d’albanais et des bosniaques ; c’est peut-être difficile à imaginer quand on ne l’a pas vécu, mais avant la guerre, les peuples semblaient unis, heureux et fraternels. On retrouve ces grandes tablées dans Underground (1995) d’Emir Kusturica, pendant la séquence du mariage par exemple. « Il n’y aura plus jamais cette circulation des idées et des différents