Le point sur la grammaire chapitre 1
CHAPITRE 1 QUELQUES JALONS HISTORIQUES a. L’invention d’un langage grammatical Pour traiter les origines et le développement de la grammaire dans le monde occidental, ce chapitre fait référence aux Grecs (428-348 av. JC). À partir de figures consonantiques phéniciennes, ils ont inventé un alphabet avec des voyelles (alpha = voyelle) et des consonnes (bêta = consonne). Les grecs avaient déjà à cette époque-là une forte connaissance phonologique, puisqu’ils faisaient la distinction des unités minimales (voyelles / consonnes) dans le discours. Les origines du mot « grammaire» (du grec gramma.-figure ou lettre, du latin ars grammatica.l’art de tracer et d’arranger les lettres sur une surface) sont très anciennes, mais malgré le temps et son évolution dans la didactique des langues, le mot grammaire garde actuellement une relation très étroite avec la face écrite de la langue. En effet on trouve les premiers indices de l’utilisation du métalangage vers le 5e siècle avant notre ère chez les grecs. Ces derniers ont essayé de définir pour la première fois les parties du discours : ce sont les philosophes qui font de la langue une nomenclature, la langue est décrite comme une collection de noms ayant le monde comme référent. Actuellement la définition de « métalangage » est la suivante : le langage utilisé pour traiter du langage. Premièrement, pour décrire les inventions du métalangage et son développement, on commence par Platon qui a inventé un véritable métalangage dans lequel les noms servent à designer des êtres ou des choses. Il a défini deux grandes classes de mots appelées onoma (nom-sujet ou nom) et rhema (nom- prédicat ou verbe), constituant le logos (unité de pensé ou phrase, proposition, période c'est-à-dire un assemblage de mots qui « dit quelque chose »). Deuxièmement, Aristote a prolongé l’analyse du logos, il ajoute que « le verbe se distingue du nom en ce qu’il signifie, en plus, le temps