Le port de la burqa
Le ministère de l'intérieur estime à 1900 le nombre de femmes portant le niqab (voile recouvrant l'ensemble du corps ne laissant paraitre que les yeux. La nécessité de légiférer à ce sujet est apparue assez consensuelle au sein de la classe politique. Les membres du gouvernements estiment en effet que défendre l'interdiction de se masquer en public est une réafirmation des principes républicains d'égalité de liberté et de fraternité.
Le débats qui bien que consensuels entre majorité et opposition et bébéficiant d'un appui de l'opinion publique (64% des français sont pour une interdiction) ont soulevé plusieur difficultés. des difficultés juridiques notamment sur l'adoption d'un texte de loi qui pourrait être vu comme discriminant.
Mais face à une pratique (le port du voile intégral) croissante, et à une volonté du gouvernement d'interdire cette dernière par un teste de loi, quels sont les obstacles qui peuvent être rencontrées ? Et quelles nuance ont été apportées par les observateurs.
Il conviendrait d'abord d'aborder cette volonté consensuelle sur la nécessité de légiférer (partie 1), avant de voir pourquoi cette nécessité reste à nuancer (partie 2).
I)Port du voile intégral : consensus autour d'une nécessité de légiférer
A) Une forte volonté d'interdire par la loi
La classe politique ainsi que l'opinion publique s'est montrée relativement hostile à la pratique du niqab (voile intégral) dont on estime le nombre de femmes "porteuses" à près de 2000 en France. La mission parlementaire qui a remis (après 6 mois) son rapport, pointe du doigt une pratique non basée sur des principes islamiques et contraire aux principes d'égalité entre les sexes. Le rapport qui aborde les questions du droit des femmes dénonce un instrument (le niqab) de domination, d'inferiorisation et de réification de la femme. Rappelant les