Le portrait
Les portraits ont différentes fonctions, au delà de la volonté de perpétuer le souvenir d’une personne et de vouloir créer une image historique du commanditaire, le portrait a souvent une fonction immédiate de représentativité. Il exprime souvent le désir d’ubiquité, à usage politique ou religieux. Par exemple pour le portrait du président de la république qui se trouve dans chaque mairie française.
Le portrait apparaît dès le Ve siècle av. J‑C sur les monnaies des rois de Perses. L’usage s’est répandut surtout depuis la mort d’Alexandre le Grand. Le portrait connut à l’époque romaine un développement considérable.
Au Moyen Âge, le portrait disparaît des monnaies et ne revient qu’à la fin du quinzième siècle, en Italie avec l’apparition des monnaies dites ‘‘teston’’. L’usage de l’effigie en médaille fut inauguré par Pisanello en 1439.
Pendant les périodes baroque et rococo, aux XVIIè siècle et XVIIIè siècle, les portraits prirent une importance croissante. Dans une société de plus en plus dominée par la bourgeoisie au milieu de puissantes cours, des représentations d’individus luxueusement vêtus à coté des symboles de puissance et de richesse temporelle contribuaient de manière efficace à l’affirmation de leur autorité. Van Dyck et Rubens excellèrent dans ce genre.
À la même époque, l’intérêt grandissant pour la compréhension des sentiments humains engendra des artistes soucieux de la représentation des émotions. C’est avec les impressionnistes tels que Monet, Degas ou Renoir que l’on voit apparaître les premiers portraits où apparaît un caractère intimiste, éloigné du portrait officiel. Ces artistes utilisaient principalement comme modèles leur famille et amis, peignaient de petits groupes ou des individus seuls, en plein air ou en atelier.
Les artistes du début du siècle élargirent les champs d’exploration du portrait, en essayant de ne plus faire