Le pouvoir de dissolution sous la vème république
République est considérée par beaucoup comme le prolongement de la IIIème et de la IVème dans ses incertitudes et ses indécisions, mais elle entendait réagir contre ces deux dernières pour ne pas reproduire les erreurs du passé. En effet, celles-ci étaient profondément marquées par une détérioration du régime et une totale paralysie des institutions.
C'est dans cette mesure que l'Assemblée nationale accorde au Général De Gaulle l'investiture le 1er juin 1958. La loi constitutionnelle du 3 juin 1958 va habiliter le gouvernement à mettre en place une nouvelle constitution, sous des conditions de fond et de forme imposées par le gouvernement. La
Vème République va être caractérisée par une séparation organique des pouvoirs et surtout par la responsabilité du gouvernement devant le Parlement. Le peuple détient la source du pouvoir en ce qu'il peut désigner ses représentants et exprimer sa volonté. Cependant, le pouvoir est exercé dans toute sa plénitude par le Président de la République qui assume la direction de la politique nationale.
Son rôle va être plus ou moins décisif selon s'il a le soutien de la majorité parlementaire ou pas.
Malgré tout, il est titulaire de compétences très importantes. Il dispose en effet de pouvoirs propres qu'il peut exercer sans contreseing, c'est-à-dire qu'il n'aura pas à solliciter l'accord du gouvernement pour prendre certaines mesures.
C'est ainsi que l'article 12 de la Constitution de 1958 offre au Président de la République le droit de dissolution, c'est-à-dire la procédure au moyen de laquelle le pouvoir gouvernental met fin avant le terme légal aux pouvoirs d'une assemblée libérale et provoque de nouvelles éléctions. Le chef de l'État devient indépendant du Parlement ce qui n'était ni le cas du Président de