Albert Camus meurt en 1960, d’un accident de voiture. C’est avec sa dépouille que l’on retrouvera alors Le premier homme. Un manuscrit, premier jet de ce qu’il voulait être une autobiographie. Autobiographie aux abords quelque peu incongrus puisque celle-ci ne sera pas abordée par le « je » mais par la troisième personne du singulier. Celle-ci retrace sa vie ; une existence plongée dans l’absence d’un père, d’un repère … mort à la guerre. L’extrait que nous étudions évoque le rôle primordial joué par l’école ; une échappatoire à sa vie de famille terne et morose. Nous nous demanderons en quoi l’école l’initiatrice d’un nouveau départ ? En premier lieu nous considérerons L’école de la vie, en second lieu nous nous pencherons sur une misère ancrée.

I. L’école de la vie a. Une soif d’apprendre et de découvrir

• Champ lexical du plaisir : « joies » l.2, « aimaient » l. 2, « si passionnément » l.2 : Plaisir de découvrir de nouvelles choses. Un nouvel éveil. Plaisirs simples de la vie.
• Champ lexical du confort : « dortoirs » l.15, « mangeaient » l.15, « dormant confortablement » l.16, « jouant » l.16, « se promenant » l.16 se complète avec le champ lexical du plaisir. Tout est fait pour son confort, rien n’est laissé au hasard. Le bonheur des enfants passe avant tout. Mais c’est nouveau pour lui. Il n’est pas habitué au confort et à tous ces jeux.
• Champ lexical de la soif d’apprendre/de la découverte : « nourrissait » l.30, « une faim » l.31, « la faim de la découverte » l.32 ce qui montre une soif d’apprendre. Rien ne rassasie les enfants, tout est bon à prendre. « découvrir le monde » l.40, pour la première fois ils ont l’impression de pouvoir avancer, d’entrevoir une lueur d’espoir. Ils découvrent de nouvelles choses, se sentent grandir.

b. Une éducation et un enseignement dépassant l’ordinaire

• Structure du texte : 3 paragraphes. Le premier annonce le contraste entre la vie à l’école et sa vie familiale, puis au fil des lignes on