Le projet de loi de finances marocain 2012
Depuis la présentation de ce projet par le chef de gouvernement le 19 janvier dernier, le Bureau politique de l’USFP ainsi que le Groupe socialiste au Parlement n’ont pas fini d’exprimer leur déception et surtout d’attirer l’attention sur les conséquences fâcheuses d’une telle loi de Finances trop générale et qui manque totalement de visibilité. Aucune nouveauté, aucune nouvelle orientation, rien de nouveau ne pointe à l’horizon. On est dans la continuité du gouvernement sortant.
Au sein des commissions, les nombreuses interventions du Groupe socialiste ont démontré que le projet de loi de Finances est une reprise de la loi précédente, de sorte qu’il est loin de répondre aux attentes des citoyens et encore moins de faire face à la conjoncture économique nationale et internationale. C’est dire que le gouvernement Benkirane fait dans le plagiat et bien sûr dans le populisme dont la source commence à se tarir devant une réalité qui réclame un programme plus adapté à la situation actuelle du pays.
Contacté par «Libé», Ahmed Zaidi, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, n’a pas caché son pessimisme au sujet du projet de loi de Finances. «Malgré le retard qu’il a pris dans l’élaboration de son projet et ses nombreuses hésitations et ajournements, le gouvernement s’est vite rendu compte, lors des débats au sein de la commission des finances à la Chambre des représentants, qu’il n’avait pas su sérier, de manière efficiente, ses priorités et