Le Présent selon Hegel

Le présent comme éternité, infini donc plus dépendant ou limité par la passé et le futur.

1) Une présent fini est insaisissable donc il est néant

Selon Hegel la philosophie ne doit s'intéresser qu'au présent. Car d'une part, le passé n'a d'intérêt uniquement dans la mesure où la pensée peut le transformer en quelque chose de présent, et parce que d'autre part, la philosophie ne s'intéresse pas au futur car elle ne vise pas à prophétiser sur ce qui doit être, elle exclu l'idéal et se place dans la réalité de ce qui est. Il semble don que ça soit par élimination que la philosophie ne s'intéresse qu'au présent. Mais peut on fonder rationnellement cet intérêt pour le présent et non pas seulement par élimination?

Le présent résulte du passage de ce qui était à venir en quelque chose d'actuel qui se transforme alors en quelque chose de passé. C'est là un présent abstrait, il est réduit aux limites d'une actualité finie, il est donc condamné à disparaître et à rester extérieur à l'homme de même que le passé et l'avenir. "Le présent fini, c'est le maintenant fixé comme existant" Le présent ramené à une existence finie tente de fixer un moment du temps et de le saisir, et c'est justement en tentant de le saisir en tant que moment fini qu'il est anéanti. Ce présent comme présence actuelle n'a donc pas d'intérêt rationnel.

2) Le rapport du présent et de la pensé : le présent infini

Hegel tente alors de définir le présent par son rapport à la pensée. Celle-ci vise selon lui à saisir l'Esprit, or "l'Esprit est dans le tems aussi lontemps qu'il ne saisit pas son concept pur, c'est-à-dire n'élimine pas le temps" (La phénoménologie de l'esprit) La pensée doit donc en quelque sorte se libérer du temps donc de sa finitude. Or c'est par le temps lui-même que la pensée accède à l'éternité. La pensée appartient à l'ordre du temps, on peut même dire qu'elle est du temps car l'activité de la pensée est nécessairement temporelle. Ainsi il