Le président sous la véme république
GILLIERON
Séance n°4
La place du président sous la Ve République
La fonction présidentielle est un fondement de la Constitution de 1958. Ainsi, contrairement à ses homologues des régimes précédents, le Président de la Ve République a une fonction « opérationnelle » et non limitée à des taches formelles et honorifiques. Il est la « figure » de la Nation et l'incarne vis à vis de l'étranger. Par exemple, lorsque Jacques Chirac a décidé de reprendre les essais nucléaires français, l'opinion politique internationale a montré fermement « l'homme » et sa fonction, et en aucun cas le Premier ministre de l'époque Alain Juppé. Cependant, dans d'autres pays européens, le Premier ministre aurait été attaqué (en Angleterre), ou le Chancelier (en Allemagne). La fonction présidentielle est donc de nos jours, en France, une fonction effective : le chef de l'État a un vrai pouvoir et donc de vraies responsabilités. Les prérogatives du Président de la République sont définies dans le titre 2 de la Constitution. Ainsi, l'article 5 définit dans les grandes lignes son rôle, en particulier : « Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État ». Dès lors, l'article 5 met en avant le rôle d'arbitre du président malgré une ambiguïté évidente : en effet, il est arbitre au sein des pouvoirs publics et en est aussi le chef et le garant. L'arbitre est celui qui « possède un poids suffisant pour imposer son autorité ». Le Président de la République va évoluer en fonction des situations et du contexte qui lui est associé. Ainsi, la fonction présidentielle exercée par Charles de Gaulle ou Pompidou est très différente, deux influences dissemblables s'exerçant alors sur les institutions. En effet, la Constitution de 1958 fournit un ensemble d'outils qui, selon l'utilisation qui en est faite, peut faire changer la fonction présidentielle. Elle permet donc à chaque Président