La fin du règne des tyrans n'est pas suivie par une période de troubles révolutionnaires, ce en partie parce que les tyrans avaient respecté le système mis en place par Solon. Comme la tyrannie a mal fini, le peuple athénien, en 510, prend des mesures pour éviter un retour de la tyrannie. On remet en vigueur une ancienne loi qui déclare hors la loi quiconque tente d'établir un régime tyrannique. On procède aussi à une révision de la liste des citoyens, afin d'exclure des individus qui avaient profité de la tyrannie pour exercer les droits de citoyens. Ces personnes sont des mercenaires au service du tyran qui se sont installés avec leur famille en Attique. Ceux-là qui avaient pris pour habitude de siéger à l'assemblée et à l'Héliée n'étaient pas citoyens puisque non enregistrés dans une phratrie. On vote un décret interdisant la pratique de la torture pour les citoyens athéniens, ce qui signifie qu'elle avait été utilisée sous le règne des tyrans. I] La difficile instauration d'un nouveau régime politique 1) La lutte des factions Après l'expulsion des tyrans, Athènes reprend son cours normal avec les inévitables luttes de factions qui mettent aux prises les aristocrates. Deux personnages s'opposent : Clisthène et Isagoras. Clisthène appartient à la famille des Alcméonides et avait été archonte sous les pisistratides avant de tomber en disgrâce. Il fut alors exilé et ne rentre à Athènes qu'en 511/0, pour aider au renversement de la tyrannie. En tant qu'ancien archonte, il ne peut postuler pour un nouvel archontat, il met en avant un membre de sa famille : Alcméon. Isagoras et Clisthène ne semblent séparé que par leurs ambitions personnelles dans un premier temps, le résultat fut la victoire d'Isagoras élu archonte en 508-7. C'est à la suite de cet échec que Clisthène inaugure une nouvelle stratégie : il estime que ses compagnons politiques (Hetaïroï) n'ont pas été assez efficaces ; il décide de s'adresser aux gens de peuple pour en faire ses