Sujet d’étude : Le Moyen-Orient et le pétrole (p.32-39)

1. Le pétrole du Moyen-Orient : une ressource convoitée (p. 32-33)

• Présentation des documents

Doc. 1 : Cette carte permet tout d’abord de définir la région d’étude en identifiant les pays qui composent le Moyen-Orient. La dénomination de cet espace est une traduction de la terminologie britannique Middle East née au début du XXème siècle. L’expression est inventée pour désigner la zone où la Grande-Bretagne devait consolider ses intérêts, entre le Proche-Orient, assimilé à l’Empire ottoman, et l’Extrême-Orient, centré sur le Japon et la Chine. Cela permet de rappeler combien, par son nom même, cette région s’inscrit dans le temps long de relations avec les grandes puissances. Cet espace comprend le Croissant fertile (Iran, Israël, Palestine, Jordanie, Irak, Syrie, Liban), la péninsule arabique (Arabie saoudite, Yémen, Oman, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït) et la vallée du Nil (Égypte). On y ajoute souvent l’Iran et la Turquie, parfois même le Pakistan et l’Afghanistan (héritage de la définition impérialiste britannique). Ici les 2 derniers pays sont exclus de cet ensemble.
La carte permet ensuite de localiser les principaux pays riches en ressources pétrolières au Moyen-Orient. On notera que les écarts de production sont considérables selon les pays : l’Arabie Saoudite (2ème producteur mondial) et l’Iran constituent les deux puissances régionales. Par ailleurs, les nombreux aménagements ainsi que les différents points de passage maritime pour les pétroliers font du Moyen-Orient une interface ouverte sur le monde.

Doc. 2 : Cette chronologie vient rappeler les différentes étapes de la prise de contrôle par les grandes compagnies occidentales (« majors ») des ressources pétrolières du Moyen-Orient. Le point de départ est le groupe fondé par John D. Rockfeller en plein processus d’industrialisation, divisé ensuite en plusieurs compagnies avant d’être démantelé en application des