Le québec, une approche marxiste ou fonctionnaliste
Ce texte cherchera à faire l’analyse comparative du concept des classes sociales selon l’approche marxiste de Karl Marx et l’approche fonctionnaliste de Max Weber, dans le but de déterminer laquelle de ces propositions correspond le plus à la réalité de la société québécoise en 2010. Pour ce faire, nous ferrons dans un premier temps la description des principaux arguments de l'approche marxiste et fonctionnaliste en regard avec le concept des classes sociales. Nous expliquerons dans un second temps les distinctions entre ces deux approches. Finalement, nous prendrons position en faveur de l’une de ces approches en fonction de la pertinence, selon notre état de connaissance actuel, de son explication sociologique du fonctionnement sociétal québécois. L’approche marxiste des classes sociales Pour Marx, le concept des classes a depuis toujours influencé le processus d’évolution historique des sociétés humaines. D’ailleurs, il ne réclame pas la paternité du concept de classe puisque, selon lui, des historiens bourgeois avaient depuis fort longtemps découvert l’existence et les luttes de celles-ci (Delas & Milly, 2009). Définissons d’abord l’idée de classe sociale chez Marx : pour lui, les classes sont définies en fonction de la situation occupée quant au mode de production et sont caractérisées par leurs structures, c’est ce qu’il appelle la classe en soi. Mais, c’est le sentiment d’appartenance des individus à ces classes et le type de lutte qu’ils mènent au sein de celles-ci qui représentent pour Marx l’expression d’une conscience de classe permettant l’existence véritable d’une classe donnée, c’est ce qu’il appelle la classe pour soi.
Marx explique que c’est à travers les révolutions que l’humanité passe d’un mode de production à un autre, en fonction de l’évolution technologique de la force productive et de la transformation des rapports de production à une période donnée. Or, cette évolution est provoquée par la lutte des classes qui