Le régime politique de la vème république
En 1958, la France traverse une crise majeure : les institutions de la 4eme république ne fonctionne plus en raison de l’instabilité chronique ministérielle et ne peuvent donc pas trouver une solution face à la crise algérienne. Au bord de la guerre civile en raison du putsch d’Alger le 13 mai 1958, René Coty, alors président de la république, fait appel au général De Gaulle pour devenir président du conseil et résoudre la crise. Ce dernier accepte à la condition qu’il puisse mener des réformes constitutionnelle importante.
Adoptée par voie référendaire le 28 septembre 1958 et promulgué le 4 octobre 1958 la constitution de 1958 instaurant le régime de la Vème république avait donc pour but de remplacer celle de 1946 conduisant à une trop grande instabilité du gouvernement. Sa longévité et sa résistance face à diverse crise faisant preuve de sa cohérence, le régime de la Vème provient cependant d’inspirations opposables : Michel Debré souhaite en faire un régime parlementaire et De Gaulle veut pour sa part un pouvoir présidentiel fort.
En effet deux grandes conceptions du régime politique adapté à la république s’opposent au niveau d’un de ses principes fondateurs : la séparation des pouvoirs. Cette séparation peut se faire par un régime dit parlementaire où la séparation des pouvoirs est souple et où le parlement a la possibilité de renverser le gouvernement qui est généralement issus de la majorité du parlement et est responsable politiquement devant lui. Le gouvernement possède un pouvoir de dissolution sur l’assemblée pour garantir l’équilibre des moyens d’action réciproque entre exécutif et législatif. Enfin, dans ce modèle, le chef de l’Etat n’est pas forcément le chef du gouvernement. La deuxième possibilité est le régime dit présidentiel au sein duquel il existe une stricte séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs, et où ces pouvoirs ne disposent pas de la possibilité de se révoquer mutuellement