le rôle des multinationales dans les conflits armés en afrique
ENTRE VAUDOU, UNESCO ET TOURISTES : LA MÉMOIRE DE LA TRAITE AU
BÉNIN.
INTRODUCTION
Le Bénin est un petit pays d’Afrique Occidentale niché entre le Togo et le géant nigeria.
Pourtant son histoire pluriséculaire en fait l’un des pays les plus chargés de mémoire en Afrique.
D’abord grand royaume de Dahomey fondé par les Fons , puis coeur de la traite transatlantique et enfin lieu de confluence des acteurs mmémoriels divers, le pays est le théâtre d’une réconciliation des mémoires chapeautée par les ONG internationales, les anciennes puissances coloniales , les religions dominantes que sont le vaudou et le catholicisme, les acteurs culturels privés et les touristes , la diaspora et le gouvernement béninois. Si la volonté de copération est bien présente, les intérêts et les visions ne sont pas toujours convergentes et la lutte pour la conquête de l’espace symbolique à Ouidah est bien réelle. Comment a donc émergé cette conscience d’une mémoire commune? Qui en sont les principaux acteurs et comment agissent ils? Et enfin , comment l’espace public et symbolique est il mobilisé? Telles seront les principales articulations sur lesquelles nous nous pencherons.
I- Une réelle impulsion mémorielle au Bénin
Le Bénin connaît une réelle impulsion mémorielle. En effet , il est le carrefour de la traite et le point symbolique des échanges entre l’Europe , l’Afrique et le
Nouveau-Monde. Il faut savoir que le Royaume de Dahomey est un des états régionaux les plus puissants de l’Afrique de l’ouest au 18 ème et au 19ième siècle.
Son administration moderne, son armée organisée, sa place stratégique et son économie domestique le mettent très tôt en relation avec les puissances occidentales.
De même a volonté expansionniste pousse se royaume à leur vendre les captifs issusde ses guerres de conquête: ce qui lui confère sa place de carrefour de la traite. On peut croire que l’influence des puissances étrangères au