Le radicalisme
"le Radicalisme a une doctrine, c'est la doctrine républicaine". Léon Bourgeois par cette affirmation proclame l'adhésion d'un courant politique, le radicalisme, à l'idéal républicain. Cette idéologie est d'abord apparu en Angleterre au XVIII° siècle. Charles James Fox se déclare partisan d'une "réforme radicale", consistant entre autre en l'élargissement du corps électoral. Le radicalisme, lorsqu'il apparaît en France sous la Monarchie de Juillet, est d'abord un "état d'esprit". Il concerne les républicains intransigeants, comme Alexandre Ledru-Rollin, qui réclament une république et une démocratie. Après l'épisode du second Empire, la république s'impose en France et les radicaux sont amenés à jouer un rôle dans son évolution et son implantation. Puis, au gré des événements du XX° siècle, le radicalisme est confronté à des crises et connait un besoin d'adaptation, notamment après l'épisode du gouvernement de Vichy.
Il est intéressant d'étudier comment le modèle radical s'est transformé depuis les débuts de la III° République jusqu'à la fin du XX° siècle.
Tout d'abord, on étudie comment les radicaux se sont affirmés en tant que défenseurs intransigeant de l'idéal républicain, de 1869 à 1901. Puis, on analyse pourquoi l'on a put affirmer de 1901 à 1940 que "toute la France est radicale". Enfin, on observe comment, depuis 1940, le parti radical est apparu vieillissant et désuni.
Tout d'abord, on doit s'intéresser à la période des début de la III° République, entre 1869 et 1901, à l'époque à laquelle le radicalisme s'est imposé en tant que mouvement républicain intransigeant. Le radicalisme affirme son attachement à des valeurs héritées de la Révolution Française. Les radicaux exposent ces valeurs dans le programme démocratique de Belleville, prononcé par Gambetta en avril 1869. Ils affirment leur attachement aux libertés fondamentales comme la liberté de la presse ou d'association et aux