Le rapport entre littérature et édition au xixème siècle
Frein et tremplin à la fois, le XIXème siècle a été celui de l'essor journalistique en amont, et celui de la crise des librairies en aval. Cette période hybride sera propice à de nombreux débats et conflits intellectuels. On va alors affirmer tout et son contraire : la grandeur de la littérature et son déclin, le succès du journalisme et son caractère éphémère. Mais alors, quels sont les rapports qu'entretiennent ces deux domaines? À une époque où le journaliste est méprisé par l'écrivain et ou la littérature est écrasée par le journalisme, entre rancœur et concurrence, comment ces deux professions vont elles trouver de la place pour une collaboration prospère?
Pour répondre à ces questions, nous verrons tout d'abord en quoi les changements socio-politiques de l'époque sont les raisons de cette société en mouvement et de la révolution de la presse, puis nous étudierons les détracteurs et opposants du journalisme chez les hommes de lettres pour enfin montrer que même si ces deux domaines s'opposent, ils restent néanmoins dépendants.
Le 19ème siècle en France, commence avec la révolution et cette événement majeur va engendrer de nombreux bouleversements, autant politiques, que sociologiques ou encore idéologiques. En effet, les mœurs vont évoluer et un fort désir-de la part du peuple- de liberté et de s'émanciper va se développer. Le lectorat en particulier va s'intéresser aux réalités politiques de son époque, la société va se laïcisée et l'accent va être mis sur l'information pour tous et à propos de tout. Dès lors, la littérature va être considérée comme un écrit trop idéaliste, trop loin des réalités concrètes de l'époque. Le lectorat a besoin de