Le rapport peinture-écriture dans L’œuvre de Zola Publié en 1886, L’œuvre est le 14e volume de la série des Rougons-Maquarts, Zola nous entraîne dans le monde de l’art et des artistes à travers le portrait d’un peintre maudit : Claude Lantier. Ce personnage est déjà apparu dans la série car il est le fils de Germaine Maquart et d’Auguste Lantier dont l’histoire est racontée dans L’Assommoir, on voit déjà dans ce tome-ci la passion pour l’art se dessiner. Ainsi, on peut se demander comment la peinture et l’écriture se côtoient et évoluent au fil du roman. Tout d’abord nous verrons en quoi la peinture et l’écriture se rejoignent dans L’œuvre. Puis nous montrerons que l’autarcie de la peinture conduit à son propre échec. Enfin nous étudierons l’écriture comme reflet de la peinture. En quoi l’écriture et la peinture se rejoignent dans l’Œuvre ? a) Une amitié indéfectible dans l’art La peinture et l’écriture se côtoient tout au long du roman à travers les personnages de Claude et Sandoz. En effet, ces 2 personnages ont un parcours similaire : ils ont vécu leurs enfances en Provence : « ils avaient ainsi dés 14 ans vécus isolés, enthousiastes, ravagés d’une fièvre de littérature et d’art » (p60): adolescent déjà l’art est leur seul centre d’intérêt et il les lie dans leur amitié. Leur amitié semble aussi évidente que soudaine : « ils s’étaient liés d’un coup et à jamais, entrainés par des affinités secrètes » (p54). Claude et Sandoz sont accompagnés d’un autre camarade : Dubuche, tout aussi passionné d’art, mais en retrait par rapport aux 2 autres car il ne pouvait pas les suivre dans leurs longues promenades en campagne. Néanmoins, leurs préoccupations principales les éloignent de leurs camarades car tous 3 pensent avoir « une ambition commune », et _« une intelligence supérieure » (p54). Ceci les pousse à aller découvrir Paris : « les trois inséparables avaient réalisé leur rêve de se retrouver ensemble à Paris, pour le conquérir »_ (p62) mais ils sont