Le réalisme.
I) L’origine historique du réalisme. Le réalisme en tant que courant se développe entre les années 1850 et 1890, mais il constitue une tendance artistique générale qui parcourt presque tout le XIXe siècle. Ce mouvement culturel apparu en Europe est né du besoin de réagir contre le sentimentalisme du romantisme. Il puise ses thèmes dans l’observation du monde social et historique et s’intéresse aux choses, aux gens, aux situations telles quelles sont dans leur aspect réel sans chercher à les embellir : le travail salarié, les relations conjugales, les affrontements sociaux. Dès les années 1830, Balzac se penche sur les mœurs de son temps dans ses récits. Influencé par la pensée scientifique, il formule le projet de « faire concurrence à l’état civil « dans l’avant propos de La Comédie Humaine en 1842. Stendhal, quant a lui, définit le roman comme « un miroir qui se promène sur une grande route « dans Le Rouge et le Noir. Cependant c’est dans le milieu de la peinture que le mouvement naît officiellement. Le mot « réaliste » apparaît à la fin des années 1840, comme qualificatif péjoratif attribué aux œuvres de Courbet. Mais des peintures et quelques auteurs, comme Champfleury ou Duranty, reprennent le terme à leur compte et fondent un véritable courant artistique dans les années 1850. Ils cherchent à représenter la réalité de leur temps sans l’embellir : ils s’intéressent ainsi à des sujets délaissés jusqu’alors par les arts, comme l’univers rustique des paysans, la classe ouvrière ou la petite bourgeoisie. On est alors en pleine révolution industrielle, les classes populaires prennent de plus en plus d’importance aux yeux du monde. L’apparition de la photographie, mais aussi les progrès scientifiques de l’époque font évoluer les mentalités et guident les artistes vers plus d’objectivité et de précision dans leurs créations.

II) Le réalisme en tant que mouvement littéraire. En littérature, les auteurs