Le régime des Etats-Unis est-il un régime de séparation stricte des pouvoirs ?

En novembre 2010, les élections de mi mandat ont eu lieu. Barack Obama, président des Etats-Unis, a perdu durant ces élections la majorité qu’il avait au congrès, la chambre des représentants étant devenu de majorité républicaine. De ce fait, les idées législatives du congrès divergent de celles de l’exécutif avec le président de la république. Il a cependant un moyen de pression contre le congrès lui étant conféré par la constitution, le véto. En effet, s’il n’est pas d’accord avec une loi adoptée par le congrès il peut refuser de promulguer le texte. Voici, un des nombreux éléments traduisant l’intervention du pouvoir exécutif dans le domaine de la loi c’est à dire le pouvoir législatif énoncé par la constitution américaine de 1787. Or, en théorie, la séparation des pouvoirs doit être considéré comme rigide du fait de la définition même du régime présidentiel. En effet, il comporte un président élu au suffrage universel direct ou selon une procédure équivalente, ayant la qualité d'organe unique du pouvoir exécutif et surtout indépendant des assemblées qui ne peuvent la renverser et la dissoudre ; ce dernier trait conduit la doctrine à caractériser le régime présidentiel par la séparation stricte des pouvoirs (au sens organique) qui doit avoir pour résultat le maintient d'un équilibre politique entre le président et les assemblées. En pratique, ces deux ordres, législatif et exécutif essayent de s'immiscer dans le pouvoir de l'autre afin de la contrôler car il existe un « rapport de forces ou alors un bras de fer » entre ces deux organes. C’est pour cela que l’on définit le régime présidentiel comme un régime de séparation rigide des pouvoirs bien que les autorités ne soient pas spécialisées, mais parce qu’elles sont mutuellement indépendantes. Les Etats-Unis possède un Etat fédéral se caractérisant par la coexistence de deux ordres juridiques, celui des