Le retour à l'antique au xviiie
Le XVIIIème siècle, est un siècle extrêmement foisonnant dans les domaines artistiques, les inspirations et les courants sont divers et souvent aux antipodes.
On se propose d'étudier ici ce mouvement de retour à l'Antique, qui à partir du XVIIIème siècle, s'est propagé dans la littérature et l'art jusqu'aux approches du romantisme. Plus communément appelé le néoclassicisme, ce mouvement est conforme à l'essence même du classicisme, dont le principe fondamental est celui de l'imitation. Dans les années 1730 ont lieu les découvertes des sites archéologiques de Pompéi et d'Herculanum en Italie, les artistes découvrent ou redécouvrent alors une civilisation dont l'art sobre et monumental fascine. L'Antiquité devient la première source d'inspiration des artistes dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Le retour à l’antique n’est pas une fantaisie, on se lasse des exubérances de « la rocaille », on prône alors un retour à la simplicité, au naturel, à la sobriété et au pathétique. Une nouvelle esthétique apparaît. On peut tout de suite se poser la question : mais pourquoi ce ''second'' retour, en France, d’un certain classicisme du XVIIe siècle avec l'interposition du rococo?
Le néo (« nouveau » en grec) - classicisme définit la recherche d'une excellence dans le travail de l'art, que l'on qualifie en termes de recherche d'esthétique de « canon ». Ces canons représentent « Les Classiques ». L’artiste néo-classique est à la recherche d'un idéal. Expérimenté dans la réalisation artistique des canons, il ne se contente pas de reproduire simplement des modèles, mais il synthétise le travail de ses prédécesseurs tout en y apportant sa touche personnelle pour atteindre une excellence dans la réalisation de chacune de ses œuvres. Ce n'est pas un travail facile, cela demande une expertise dans la connaissance des techniques de peinture, d'architecture d’inspirations antiques. En cela nous nous sommes intéressés à la question du retour à l’Antique au XVIIIème