Le rire
CIRCUITS EQUIVALENTS
Herman von Helmholtz (1821 - 1894) fut l’un des derniers universalistes de la science. Au cours de sa carrière, il a apporté des contributions fondamentales à l’optique , à l’acoustique, à l’hydrodynamique et à l’électromagnétisme. En 1853, alors qu’il était professeur de physiologie à l’université de Königsburg, il publia un article sur quelques lois concernant la distribution de l’électricité , avec des applications aux expériences sur l’électricité animale, dans lequel il établissait ce qui deviendrait plus tard le Théorème de Thevenin.
Léon Thévenin, ingénieur français (1857 - 1926). Diplômé de l’Ecole
Polytechnique de Paris en 1876 (l’année de l’invention du téléphone par
Bell), il entra en 1878 à la compagnie française des Postes et
Télégraphes, où il fit toute sa carrière. En 1883, alors qu’il enseignait un cours pour les inspecteurs de la compagnie, il proposa ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de théorème de Thévenin.
Personne ne remarqua qu’il était établi depuis 1853. Bien qu’il fut publié dans plusieurs traités d’électricité, ce théorème resta d’ailleurs peu connu jusque dans les années 20.
Edward Lowry Norton, ingénieur américain (1898 - 1983). Après des études au MIT et à Columbia University, il entra aux Bell Labs et y fit toute sa carrière, jusqu’en 1963. Il y publia peu d’articles scientifiques, dont aucun ne mentionnant le théorème qui porte son nom. L’origine de l’appellation du théorème de Norton reste encore obscure aujourd’hui. L’idée originale date de 1926 et est due à Hans Ferdinand
Mayer, physicien allemand (1885-1980), qui fut directeur des laboratoires de recherches de Siemens entre 1936 et 1962.
L’utilisation de lemmes de Kirchhoff pour la mise en équations d’un circuit, même simple, conduit vite à un important système d ‘équations. Nous verrons dans un chapitre ultérieur qu’il existe des méthodes plus systématiques, et plus légères, pour la mise en équations