Le role de la famille

3335 mots 14 pages
Introduction : le sentiment de l’enfance
L’enfant ne semble pas avoir eu de véritable place dans le monde ancien. Jusqu’au XIIIe siècle, les oeuvres picturales nous le montrent plutôt comme un adulte à échelle réduite.
Dans l’iconographie, l’enfant est toujours représenté au milieu d’adultes. Ceci tend à démontrer que son existence est étroitement liée au groupe.« … l’enfance était un temps de transition, vite passé, et dont on perdait aussi vite le souvenir. » (Ariès, p.55) On y accorde que peu d ‘importance. Cette indifférence à l’égard du jeune enfant persiste jusqu’au XIXe siècle. Elle était une conséquence directe et inévitable de la démographie de l’époque. (p.61)
L’enfance paraît donc être une période fragile où la survivance est compromise. Cette situation est acceptée comme une fatalité. « Le très petit enfant trop fragile encore pour se mêler à la vie des adultes, ne compte pas. » (Ariès, p. 178) Ce n’est que lorsqu’il arrive à l’âge adulte qu’il devient intéressant.
Vers la fin du XVIIIe siècle, quoique les conditions démographiques aient encore peu changé, une sensibilité nouvelle se développe pour l’enfant.
Cet intérêt porté à l’enfant précède de plus d’un siècle le changement des conditions démographiques, qu’on peut dater de la fin du XIXe siècle
Notons que cette affirmation de l’absence de la reconnaissance de l’enfance ne signifie pas que les enfants étaient négligés ou maltraités. Il ne faut pas confondre avec les sentiments d’affection. « … il correspond à une conscience de la particularité enfantine, cette particularité qui distingue essentiellement l’enfant de l’adulte même jeune. Cette conscience n’existait pas. C’est pourquoi, dès que l’enfant pouvait vivre sans la sollicitude constante de sa mère, de sa nourrice ou de sa remueuse, il appartenait à la société des adultes et ne s’en distinguait plus. » (Ariès, p. 177)
Une nouvelle classe d’âge apparaît : l’écolier
« L’école médiévale n’était pas destinée aux

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