Vicaire sovoyard

719 mots 3 pages
Au beau milieu du siècle des Lumières françaises, Rousseau est une exception. Alors que les « philosophes » sont soit matérialistes, soit sceptiques, en tout cas critiques à l’égard de la religion, Rousseau attribue une importance capitale à la dimension religieuse de l’existence.

La religion naturelle

Comme la tradition, il fonde la morale sur la religion, mais la différence d’avec la tradition, c’est que sa religion est naturelle, c’est-à-dire élaguée des formulations héritées du passé, fondée sur l’universalité de la raison et de la conscience. Rousseau soumet en effet directement l’homme à Dieu. Il affirme en termes tout à fait classiques sa dépendance ontologique à l’égard du « Grand Être » et nie de façon catégorique que la liberté humaine puisse créer les valeurs. L’homme, loin d’être un démiurge éthique, est une créature dérivée qui a mémoire de son origine dès lors qu’elle écoute la voix de la conscience. Celle-ci est une source trouvant en Dieu son origine et le manifestant. Sa fonction n’est en effet compréhensible qu’à la condition de souligner qu’elle est la présence de Dieu en l’homme. La conscience n’est pas une voix humaine, mais une voix divine, quelque chose de divin en nous qui signifie que l’homme est essentiellement créature. Si la voix de la conscience est injonctive, et si le remords s’empare de celui qui ne la suit pas, c’est parce qu’elle nous manifeste un ordre dont nous ne sommes ni les auteurs ni la source. Aussi, la séparation métaphysique de l’homme d’avec Dieu est-elle perçue par Rousseau comme une déchéance.

Le mal provient de la désobéissance à la loi morale

Le mal vient du fait que l’homme, se détournant de la voix de la conscience, assourdie par le tumulte des passions, de l’amour-propre et de la perversion de ses besoins, use de sa liberté en refusant volontairement de l’éclairer. Il se fait centre des choses, s’absolutise, renverse l’ordre éternel de la Réalité immuable à laquelle il appartient. Lorsque

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