Le romantisme
Cours sur l’énonciation en linguistique française
Lectures conseillées : – Pour une simple initiation : L’Énonciation en linguistique française, par Dominique Maingueneau, Hachette, coll. Les Fondamentaux. – Pour un approfondissement : L’Énonciation, par Jean Cervoni, PUF ; L’Énonciation, de la subjectivité dans le langage, par Catherine Kerbrat-Orecchioni, Colin. Définitions : C'est l'acte de production d'un énoncé par un locuteur dans une situation de communication (Martin Riegel, Grammaire méthodique du français) ; l'acte individuel de création par lequel un locuteur met en fonctionnement la langue (M. Arrivé, La Grammaire d'aujourd'hui) Si l'on examine un énoncé quelconque, une phrase extraite d'un dialogue, ou d'un texte écrit, on reconnaît des éléments qui débordent de l'énoncé, qui dépassent le message brut, pour en faire un acte de communication. On distinguera le message d'une part, l'énoncé, et d'autre part, dans l'énoncé et en plus de lui, la présence de celui qui envoie le message, l'énonciation. On oppose (on distingue) énonciation et énoncé comme on oppose fabrication à fabriqué : on étudie l'acte à travers son résultat. Ceci sur plusieurs plans : A - D'abord, tout ce qui indique, avec des outils grammaticaux, qu'on est dans une situation de communication : c'est le relevé des indices, ou indicateurs, comme les pronoms personnels de la 1ère et de la 2ème personne. On trouvera cela bien sûr essentiellement dans le dialogue. Mais un texte qui n'est pas un dialogue peut aussi témoigner de manière subtile de la présence de son auteur. B - Un autre niveau sera d'étudier quelle est l'attitude de l'énonciateur par rapport à celui à qui il s'adresse, ou par rapport au message qu'il délivre. Il y a une manière (des manières) d'agir sur celui à qui on s'adresse, dans la communication directe surtout, mais pas uniquement ; par exemple une distance que l'on peut prendre par rapport au message brut qu'on délivre. Dans un texte littéraire, on pourra