Le réalisme et le naturalisme
Le réalisme, dans le premier sens du terme, désigne une tendance récurrente dans la littérature. C'est une forme d'art qui se refuse à peindre autre chose que le réel. Ainsi, on retrouve des exemples parmi les fabliaux du Moyen-âge, dans les drames bourgeois du XVIIIè, etc. Plus particulièrement, le terme de « Réalisme » s'emploie pour désigner un courant artistique du XIXè siècle.
Les réalismes veulent, dans leur art, dépeindre tout le réel tel qu'il est, et dans tous ces aspects, c'est l'imitation fidèle du réel.
Le romantisme, comme celui de Hugo ou de Balzac, s'annonçait déjà comme voulant rendre le réel, mais cela s'accordait mal avec le goût du mystère, du fantastique et de l'imagination. Le réalisme est donc une réaction principalement dirigée contre le romantisme, et leurs rêves idéalistes. Le réalisme s'oppose ainsi au Romantisme sur un plan esthétique contre l'invraisemblance, et l'importance donnée au moi, ainsi que sur un plan moral, contre la déception des illusions romantiques. La morale est donc absente du Réalisme.
S'inspirant souvent de faits réels et mettant en scène des personnages ordinaires déterminés par leur milieu, le Réalisme peut être rapproché du positivisme qui est une doctrine fondée sur la seule et méthodique analyse des faits et expériences.
Le réalisme est aussi la recherche d'une méthode permettant d'atteindre le but proposé ; ainsi, le style est axé sur la composition : description du milieu encadrant l'action psychologique, l'évocation des choses concrètes en termes techniques et la conformité des dialogues avec les personnage locuteur.
Le réalisme se base avant sur l'objectivité, sur l'observation et la documentation.
Avec le réalisme, le roman prend une grande importance. Pour Stendhal, c'est « un miroir qu'on promène le long d'un chemin ». Pour Balzac, c'est l' »histoire des moeurs .
Le Naturalisme peut être considéré comme un prolongement du Réalisme. Zola, tête de file de ce