Le rôle des fonctionnaires dans le processus de renforcement des exécutifs
«Je préfère une injustice à un désordre» a été exprimé par l’allemand Goethe. Pour mettre en avant le fait qu'un mode de scrutin joue à chaque élection sa propre légitimité sur deux points contradictoires, la nécessite de représentativité des forces politiques en fonction de leur poids respectifs (justice) et l'impératif de former des majorités cohérentes qui se dégagent spontanément (Ordre).
Dans une société démocratique, les partis revendique leur propre légitimation a fin d’assurer leur continuité. Le système de partis vise à accomplir sa fonction d’agrégation des revendications des ses électeurs sans risquer une perte de cette légitimité. «La logique du système de partis consacre deux caractéristiques : d’une part le nombre de partis, qui détermine les positionnements relatifs et l’intensité de la compétition électorale et de l’autre part leur dimension qui pèse sur l’analyse des rapports et des configurations d’alliances. Selon André Tardieu «on compte les voix pour éviter d’avoir à casser les têtes». L’exigence de la désignation d’une action légitime renforce le maintien de la convention sociale silencieuse conclue entre les représentants et les représentés. D’après la fameuse expression de Max Weber, «le pouvoir est l’exercice de la violence légitime».
Le jeu d’une représentation légitime est consacré par l’application de différents systèmes électoraux. «L’élection est la sélection » selon Sartori; les représentants possédants du pouvoir légitime de prendre des décisions à la place du corps électoral se sont subsisté par des mécanismes d’élimination d’électeurs potentiels fondés notamment sur les inégalités culturelles et sociales. «Le mécanisme du suffrage universel est contre la démocratie», écrit Philippe Braud, pour souligner à quel point l’idéal démocratique ne trouve que partiellement son compte dans sa traduction institutionnalisé et privilégiée qu’est le suffrage universel.
Les démocraties