Le sport est-il une pratique universelle et intemporelle ? peut-on dire qu’il abolit toute frontière ?
Chacun pense connaître « ce sport » qui déplace les foules, qui fait couler tant d’encre, défiler tant d’images, mais en donner une définition précise n’est pas aisé. Partons donc de son étymologie. Au 13è siècle, en ancien français, existait le mot « desport » qui désignait une activité physique (ou de l’esprit) à caractère récréatif. Celui-ci, est à l’origine du mot « sport » actuel. Un voyage rapide dans le temps et dans l’espace, nous démontrera que cette activité physique récréative est bien universelle et intemporelle. Mais notre sport moderne peut-il se définir ainsi ?
Le Musée des Sports Chinois construit près du site des jeux olympiques de 2008 à Beijing expose des milliers de pièces archéologiques inscrivant la Chine dans une culture sportive de plus de 5000 ans. On peut y reconnaître la gymnastique, des formes de lutte, le jiu-jitsu entre autres.
L’étude des pyramides égyptiennes indique que de nombreux sports comme la natation, le lancer du javelot, le saut en hauteur, la lutte étaient pratiqués dans l’Egypte ancienne des milliers d’années avant notre ère.
On ne peut pas imaginer la naissance des Jeux Olympiques dans la Grèce Antique si une certaine forme de sport n’avait pas occupé une place prédominante dans leur culture.
Plus près de nous au Moyen-âge, « On faisait du sport sans le savoir » (J.-J. Jusserand) ; les jeux ressemblaient à la guerre et la guerre aux jeux. Les tournois, les joutes préparaient les nobles à se défendre. Le tir à l’arbalète et le tir à l’arc avait le même but mais était pratiqué par toutes les classes sociales. Le jeu de paume est connu depuis le 11è siècle, la choule qui opposait le plus souvent deux paroisses, consistait à introduire une balle dans le camp adverse ; elle serait selon certains l’ancêtre du football, on