Le sport et l'éducation
A - LA DIMENSION ÉDUCATIVE
Dès 1850, les lois Falloux ont rendu obligatoire la gymnastique à l’école, permettant ainsi à tous les enfants de se familiariser avec la pratique sportive. Cette obligation n’est malheureusement pas toujours intégralement remplie et l’EPS n’est pas traitée à parité avec les autres disciplines. Ces dernières sont perçues ou jugées plus nobles ou plus importantes pour le développement intellectuel des jeunes aussi bien par l’institution scolaire elle-même que par les parents. L’insuffisance ou l’inadaptation d’équipements de proximité contribuent aussi à renforcer cette culture de dévalorisation de la discipline. Et pourtant l’exemplarité des athlètes demeure, à juste titre, un repère positif pour la jeunesse, les parents et l’opinion publique. Mais, au même moment, la société et ses expressions médiatiques « idolâtrent » le « sport spectacle », sans souci de justice ou de vérité dans ses succès comme dans ses excès... Des initiatives positives méritent toutefois d’être signalées. Il s’agit d’initiatives locales concertées et structurées qui se veulent pérennes (et non plus simplement expérimentales) dans le but d’utiliser le sport comme média de culture générale et vecteur d’éducation. Au-delà des horaires d’EPS prévus par les programmes officiels, les fédérations scolaires et universitaires créent une véritable vie associative qui rassemble des enfants, des adolescents et des adultes de tous milieux sociaux autour d’activités sportives qui prolongent de fait l’éducation formelle et assurent une liaison entre l’école et le club. Parmi les activités péri et extrascolaires,